(A.P.Hawzah) -Qu’un enfant soit légitime ou illégitime, il a des droits spirituels sur ses parents, dont les plus importants sont la dénomination de l’enfant selon la tradition islamique, l’éducation de l’enfant sur la base des enseignements islamiques et moraux, et le respec et la valorisation de la personnalité de l’enfant pour en faire une personne utile dans la société.
Dans les hadiths des infaillibles (AS), beaucoup d’accent a été mis sur le choix d’un nom approprié et religieux pour les enfants, car conformément à l’un des deux principes des auxiliaires de la foi, c’est-à-dire la “Tawalli”, qui signifie amitié et obéissance aux infaillibles (AS) et la “Tabarri”, qui signifie évitement de leurs ennemis, en nommant les enfants sur cette base, en fait, nous nous sommes approchés des infaillibles (AS) d’une certaine manière et en avons fait un symbole extérieur et intérieur. Le Prophète (PSL) a dit à cet égard: “C’est un droit de l’enfant sur son père de bien choisir son prénom et de lui assurer une bonne éducation”. L’ Imam Ar-Ridha (AS) également déclaré: “Choisissez de bons noms pour votre famille, car vous serez appelés par ces noms le Jour du Jugement”.
D’autre part, le droit de l’enfant au nom de famille du père est également reconnu par la loi. En raison de la formation d’une famille centrée sur les hommes, dans la plupart des pays, y compris les pays non islamiques, le nom de famille du père est donné à l’enfant, qu’il soit légitime ou illégitime. Bien entendu, il ne s’agit pas d’une obligation religieuse, et l’enfant pourra changer de nom et de prénom après la puberté. Contrairement aux idées reçues, cette relation n’est pas en raison de la règle de possession, mais c’est plutôt pour maintenir l’originalité familiale et la survie de la génération, car avec la possibilité pour un homme d’épouser légalement 4 femmes, il sera important de préserver le nom du père dans 4 familles et cela conduira à l’expansion des relations familiales, alors que la femme ne peut pas être le centre de la formation de plus d’une famille.
Au verset 5 de la sourate Al-Ahzab, il est également recommandé de nommer les enfants, d’après le nom de leurs pères, ce qui, aux yeux de Dieu, est plus proche de l’équité et de la justice: “Appelez-les du nom de leurs pères: c’est plus équitable devant Allah”. En termes de citoyenneté religieuse, les enfants nés de parents musulmans ont du point de vue islamique, la citoyenneté spirituelle islamique.
Dans l’Islam, il y a aussi la question del’autorité parentale, qui est utilisée dans le sens du règne et de l’autorité sur l’éducation et prendre soin d’un enfant. L’autorité parentale a plutôt un aspect spirituel et émotionnel, et désigne la même responsabilité de prendre soin d’un enfant et de s’en occuper, qui est à la charge des parents. Dans les hadiths islamiques, le droit de priorité de garde de la femme sur le fils est mentionné, au moins, jusqu’à l’allaitement et sur la fille jusqu’à l’âge de sept ans.
La question de l’éducation de l’enfant vient compléter le débat sur l’autorité parentale. À cet égard, la période d’éducation islamique des enfants est divisée en trois cycles de 7 ans : le premier cycle de 7 ans, le deuxième cycle de 7 ans et le troisième cycle de 7 ans. À ce propos, il faut d’abord citer le hadith du Prophète (PSL) qui a dit: “L’enfant jusqu’à sept ans est maître (on doit être totalement à ses écoutes), pendant les sept ans qui suivent, il est obéissant (il doit être à l’écoute des parents) et les sept ans suivants, il est ministre ou adjoint “. L’Imam Ali (AS) a également dit: “En 7 ans, l’enfant est éduqué physiquement, les 7 années suivantes, l’enfant est éduqué sur la base de l’éducation islamique et est employé pendant les 7 années qui suivent (pour suivre le cheminement de carrière du père ou de lui-même), la durée maximale de ce processus est de 23 ans et après cela à l’âge de 35 ans son intellect atteint la perfection, et puis la personne acquerra ses expériences”. L’Imam Sadiq (AS) a également déclaré à cette occasion: “Laisse ton enfant jouer pleinement pendant 7 ans, puis éduque-le pendant les sept années qui suivent et fais-en un compagnon pour les 7 ans suivants, s’il suit sur cette base, le chemin de bonté, tant mieux, sinon il n’y a rien de bon en lui pour toi”.
Le sens de ces quelques hadiths qui se complètent et enseignent les principes généraux de l’éducation est que dans les 7 premières années, qui est une période de curiosité, de liberté, d’apprentissage et d’enseignement à l’enfant avec un haut niveau de préparation à l’apprentissage, nous devons libérer nos enfants et contribuer à développer au maximum leur intelligence, leur curiosité et leur sens de la recherche, et fournir les conditions de leur formation mentale en toute patience et sans exercer de pressions ou de restrictions particulières car l’enfant est souverain durant cette première période. Le droit de l’enfant au bonheur et au jeu dans cette période devrait atteindre son apogée, bien sûr, cela ne signifie pas l’abandon complet de l’enfant, mais il existe la possibilité d’un apprentissage par le jeu dès le même âge de 2 ou 3 ans chez de nombreux enfants et c’est aux parents de tirer le meilleur parti des opportunités pour une éducation maximale sous forme de jeux d’enfants.
Au cours des 7 années suivantes, avec le début du développement intellectuel et moral de l’enfant, qui est la période d’éducation et de formation, il est nécessaire de prévoir une atmosphère pour l’éducation générale, morale et religieuse et d’éviter que les enfants ne perdent leur temps. Et la clé pour y parvenir est une planification minutieuse et multidimensionnelle (famille, communauté, école) afin que chaque section puisse assurer correctement la tâche d’une éducation morale solide et précise pour les enfants. L’enseignement de la prière, du Coran, de l’éthique islamique, de l’habillement islamique, de l’ordre et du discipline, etc., est très important dans cette période et contribue à institutionnaliser ces enseignements chez l’enfant.
Au cours du troisième cycle de 7 ans, l’effort porte sur l’orientation autoritaire des enfants vers la bonne direction, mais le caractère autoritaire de ces formations ne signifie pas l’utilisation d’outils violents, bien que dans certains cas pour éduquer les enfants à partir de la deuxième étape, il est question de choisir une voie médiane entre la violence et la liberté absolue. Néanmoins, une éducation théologique (centrée sur la religion), basée sur l’éthique et sage accompagnée de la politesse, du respect et de l’estime et de l’appréciation du caractère et de l’opinion de l’enfant, est considérée comme très importante. L’Islam a également fortement recommandé d’embrasser les enfants. L’Imam Sadiq (AS) a dit à cet égard: “Embrassez beaucoup vos enfants, à chaque bise que vous leur ferez, vous vous élèverez d’un degré au Paradis”. Concernant l’amour de l’enfant, le Saint Prophète (PSL) a également dit: “Aimez vos enfants et soyez cléments envers eux et si vous leur promettez une chose, tenez-la”.
Le résultat d’une éducation correcte des enfants, sont certainement les enfants qui rendent les parents fiers et heureux, car les parents les ont à leurs côtés quand ils en ont besoin, et ils bénéficieront des avantages d’un enfant vertueux, en particulier dans la vieillesse, les difficultés et l’invalidité. À ce propos, le Saint Prophète (PSL) a dit: “L’un des facteurs du salut d’un homme est d’avoir un enfant vertueux”.